Intervention de Jean-Luc Racine, secrétaire général de l’UNSA Boulanger, en introduction du CSEC
Bonjour à toutes et à tous,
je prends la parole en introduction de cette réunion du CSE Central de l’UES Boulanger, pour réaffirmer, avec la plus grande clarté et sans aucune ambiguïté, la position de l’UNSA sur une situation qui, depuis plusieurs mois maintenant, suscite une profonde incompréhension, et parfois une réelle colère, chez de nombreux salariés de Boulanger, partout en France.
Depuis la fin de l’année dernière, l’UNSA est régulièrement sollicitée, interpellée, questionnée, par des salariés et des élus de tous types d’établissements, sur tout le territoire.
La raison de cette mobilisation est simple : une décision unilatérale de la direction de ne plus systématiquement accorder la récupération d’un jour férié lorsqu’il coïncide avec un jour de repos hebdomadaire (RH) habituel.
Cette décision, incomprise, mal expliquée – et souvent mal interprétée – a non seulement semé la confusion, mais elle a aussi donné lieu à des propos inacceptables, laissant croire, parfois même de la part de quelques rares responsables hiérarchiques, que cette mesure aurait été « discutée » ou même « signée » par les organisations syndicales, voire spécifiquement validée par l’UNSA.
Je le dis ici avec fermeté : ces affirmations sont fausses. D’un autre côté, je les comprends, ils n’ont plus d’arguments entendables, pour expliquer l’inexpliquable, aux collègues.
Depuis le premier jour de mise en application de cette mesure, l’UNSA la conteste, et elle l’a fait à deux reprises par écrit auprès de la direction, et elle continuera de le faire. ( Encore la semaine dernière sur les conséquences concernant un salarié à temps partiel. ) Dans tous nos échanges, que ce soit avec nos homologues syndicaux ou avec des représentants de la direction, notre position est restée constante, claire et sans équivoque.
L’UNSA n’a jamais approuvé, ni validé, ni signé cette décision. Et elle ne le fera pas. Et il est important de rappeler que, sur le plan du dialogue social dans l’entreprise, une décision unilatérale de la direction ne nécessite malheureusement aucun accord syndical préalable.
Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle doit être acceptée sans discussion.
Nous affirmons ici que ni la méthode, ni les arguments avancés, ni les fondements économiques ou sociaux de cette décision ne sont compris et acceptés par les salariés.
L’UNSA, fidèle à sa responsabilité et à ses engagements, ne peut cautionner une mesure injuste, qui crée une rupture de confiance et introduit du désordre là où régnait un équilibre.
Notre responsabilité syndicale est aussi d’interroger la légitimité des décisions, même lorsqu’elles s’inscrivent dans un cadre juridique. Nous le disons clairement : une mesure unilatérale, impopulaire, injuste dans ses effets, même si elle est 'conforme au droit', peut fragiliser le pacte social et miner la confiance des salariés.
Soyons clairs : l’UNSA soutiendra toujours les projets de l’entreprise, dès lors qu’ils sont acceptables, dès lors qu’ils ont un sens, dès lors qu’ils participent à une stratégie gagnant-gagnant pour les salariés et pour Boulanger.
Mais en l’occurrence, nous sommes aujourd’hui face à une mesure impopulaire, unilatérale et source de tensions. Et c’est pour cela que nous devons en parler collectivement, en toute transparence, et avec la volonté de retrouver une cohérence et un respect mutuel dans le dialogue social.
Merci.
Jean Luc Racine
Secrétaire Général
Syndicat UNSA Groupe Boulanger