Filière Vendeur cuisine

Rédigé le 16/04/2024
UNSA Groupe Boulanger


PREAMBULE

L’activitĂ© « cuisine Ă©quipĂ©e Â» est l’une des premières activitĂ©s complĂ©mentaires Ă  l’activitĂ© de base dĂ©veloppĂ©e par la sociĂ©tĂ© BOULANGER. Pour autant, cette activitĂ© constitue, de par certaines spĂ©cificitĂ©s, un mĂ©tier fondamentalement diffĂ©rent de l’activitĂ© commerciale que nous pratiquons dans les produits et service multimĂ©dia et Ă©lectromĂ©nagers.

L’activitĂ© cuisine se caractĂ©rise en effet par :

  •  Un processus de vente plus complexe, qui doit intĂ©grer plusieurs composantes (meubles, Ă©lectromĂ©nager, accessoires...).
  •  Un processus administratif Ă©galement plus complexe, faisant notamment intervenir nos fournisseurs.
  •  Une rĂ©alisation finale qui s’apparente Ă  un mĂ©tier de bâtiment (mĂ©trĂ©, pose).
  •  Une rentabilitĂ© Ă©troitement liĂ©e Ă  la qualitĂ© du processus mis en oeuvre, dans un contexte concurrentiel très tendu.

Conscients de ces particularismes, les parties font le double constat suivant :

  •  Le mĂ©tier des cuisines et le statut des vendeurs qui y exercent, ne sont pas assimilables facilement et totalement aux autres activitĂ©s « nĂ©goce Â» exercĂ©es par BOULANGER.
  •  Mais ces spĂ©cificitĂ©s ne doivent pas freiner la mise en Ĺ“uvre de dĂ©marche d’organisation, de clarification, de mesure de rĂ©sultats... qui permettront Ă  cette activitĂ© d’être correctement intĂ©grĂ©e au fonctionnement de BOULANGER, ce qui n’a pas Ă©tĂ© le cas jusqu’à prĂ©sent.

Dans cet esprit, les parties ont conclu le présent accord.

Plusieurs objectifs sont visĂ©s :

  •  Mettre en place une filière professionnelle adaptĂ©e au mĂ©tier des cuisines, qui soit le reflet des particularitĂ©s et du professionnalisme requis par ce mĂ©tier.
  •  Associer cette filière Ă  des niveaux minima de rĂ©munĂ©ration qui soient eux aussi adaptĂ©s au mĂ©tier et au marchĂ©.
  •  Permettre au vendeur de bâtir une rĂ©munĂ©ration mensuelle moyenne qui soit attractive par rapport au marchĂ© et Ă©quitable par rapport aux performances commerciales attendues.
  •  Modifier certains paramètres de construction de cette rĂ©munĂ©ration (les primes liĂ©es Ă  l’activitĂ©) de manière Ă  les rendre Ă  la fois plus simples, plus comprĂ©hensibles pour les vendeurs et plus lisibles et compatibles avec les Ă©quilibres Ă©conomiques attendus par l’activitĂ© et par l’entreprise.
  •  Contribuer aux Ă©volutions actuellement engagĂ©es dans cette activitĂ© pour en assurer la pĂ©rennitĂ© dans l’entreprise, tant par l’amĂ©lioration de la rentabilitĂ© Ă©conomique que par l’amĂ©lioration de la satisfaction client.
  •  Organiser les transitions entre le système actuel et le système proposĂ©.

ARTICLE 1 : CHAMP D’APPLICATION

Le prĂ©sent accord est applicable aux vendeurs rĂ©alisant une vente de solution complète incluant l’établissement d’un plan, d’un devis, et la rĂ©alisation d’une installation complexe chez un client. Il concerne donc les vendeurs de « cuisines Ă©quipĂ©es Â» posĂ©es Ă  domicile.

ARTICLE 2 : MISSION DU VENDEUR

  •  Le vendeur est celui qui met en Ĺ“uvre la politique commerciale de la sociĂ©tĂ©, c’est-Ă -dire, qu’il assure et dĂ©veloppe, par son action personnelle auprès des clients, un volume d’affaires (CA, marge, services...).
  •  Il est garant de l’image de marque de la sociĂ©tĂ©. Il exerce son action dans le respect des politiques, des mĂ©thodes et des procĂ©dures en vigueur en conformitĂ© avec le projet d’entreprise et les orientations commerciales et Ă©conomiques dĂ©finies par sa hiĂ©rarchie.
  •  Il reprĂ©sente l’entreprise vis-Ă -vis de nos clients, il les accueille, les Ă©coute et prend en compte leurs attentes. Il apporte la rĂ©ponse la mieux adaptĂ©e en terme de produits et de services. Il cherche Ă  Ă©quilibrer au mieux les intĂ©rĂŞts du client et de la sociĂ©tĂ©.

ARTICLE 3 : FILIERE PROFESSIONNELLE : CLASSIFICATION DES VENDEURS

Conformément au cadre établi dans la CCN en matière de classification par niveau échelon, la filière professionnelle est structurée sur 4 niveaux correspondants à des niveaux d’exigence et de professionnalisme croissants.

Ces diffĂ©rents niveaux s’organisent autour d’une base commune de tâches Ă  accomplir et de responsabilitĂ©s assurĂ©es par le vendeur « système Â», et qui constituent le « tronc commun Â» de ce mĂ©tier. Ces tâches et responsabilitĂ©s reprises dans l’emploi repère de la Convention Collective sont dĂ©taillĂ©es ci dessous :

3.1 - TACHES ET RESPONSABILITES

1/ Vis-Ă -vis du client

  •  Accueillir le client sur le lieu de vente, Ă©couter ses attentes, identifier les demandes et les besoins du client afin de lui proposer une solution adaptĂ©e.
  •  RĂ©aliser l’étude, la mise en forme et le chiffrage du ou des projets d’installation qui pourront ĂŞtre proposĂ©s au client, en validant les informations nĂ©cessaires (Ă©ventuellement par une visite sur site, au domicile du client).
  •  PrĂ©senter et argumenter un ou des projets, en fournissant les informations et les conseils nĂ©cessaires au client (plans, modalitĂ©s et dĂ©lai de livraison, modalitĂ©s d’installation, conditions de règlement et de garantie.)
  •  RĂ©aliser et nĂ©gocier une vente complète, jusqu’à sa conclusion effective (meubles, accessoires, Ă©lectromĂ©nager, services, financement) en visant un juste Ă©quilibre entre les intĂ©rĂŞts du client et ceux de la sociĂ©tĂ©.
  •  Formaliser la vente, conformĂ©ment aux procĂ©dures en vigueur : Ă©tablissement des documents commerciaux (plans techniques, factures, prĂ© bilan d’installation) en respectant la lĂ©gislation commerciale et les politiques commerciales de l’entreprise.
  •  Transmettre en interne les informations nĂ©cessaires Ă  la commande et Ă  la rĂ©alisation du chantier, planification des livraisons et de l’installation) en liaison avec les services concernĂ©s.
  •  Suivi du client : gestion du dĂ©roulement du chantier jusqu’à sa bonne fin, conformĂ©ment aux règles de l’art en assurant un suivi personnalisĂ© et aider au règlement des litiges.

2/ Vis-à-vis des autres aspects du métier

  •  Connaissance des produits, des services et des techniques de vente : L’expertise s’acquiert et se maintient en se formant, s’informant et en actualisant rĂ©gulièrement ses connaissances que ce soit dans le cadre de formations organisĂ©es ou Ă  l’aide des diffĂ©rents supports accessibles (notamment les notices, revues professionnelles, sites internet etc..). Une bonne connaissance de l’environnement concurrentiel est Ă©galement essentielle pour maintenir et amĂ©liorer la qualitĂ© de l’argumentation.
  •  Tenue de l’exposition cuisine : contribuer Ă  amĂ©liorer la bonne tenue de l’exposition en respectant les règles d’implantation et notamment le guide d’implantation et de dĂ©coration. Respecter le balisage prix, conformĂ©ment aux normes diffusĂ©es par le Service Marketing
  •  Implication* en matière de propretĂ© et de sĂ©curitĂ© des biens et des personnes (respect des règles d’antivolage...). Lutter contre toutes formes de dĂ©marque, contribuer au bon dĂ©roulement des inventaires

*s’impliquer ne veut pas dire exécuter.

  •  Participer au fonctionnement de l’équipe commerciale du magasin et aux tâches communes de tenue des rayons dans un esprit d’équipe et avec le souci de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral.

La filière elle-mĂŞme correspond aux niveaux dĂ©crits ci-dessous :

Vendeur « système Â» dĂ©butant (Niveau 3 Echelon 2)

Pendant les deux premières années de pratique professionnelle.

  •  En phase d’apprentissage, maĂ®trise progressivement les diffĂ©rentes composantes de son mĂ©tier.
  •  DĂ©montre un comportement commercial et un fonctionnement personnel conforme aux attentes de la clientèle et de l’entreprise.
  •  Passe au niveau 3 Echelon 3 après deux ans d’anciennetĂ© dans la fonction, Ă  l’issue du temps de formation et d’apprentissage nĂ©cessitĂ© par le mĂ©tier.

Vendeur « système Â» confirmĂ© (Niveau 3 Echelon 3)

Au delĂ  de ce qui est requis au niveau prĂ©cĂ©dent :

  •  Vendeur ayant dĂ©montrĂ© des capacitĂ©s d’accueil client propres Ă  fidĂ©liser la clientèle.
  •  A une connaissance approfondie des produits et des services vendus, ainsi que de sa concurrence.
  •  Applique les orientations de la sociĂ©tĂ© dans son action commerciale (plan de vente, produits en fin de vie, vente de services) et dĂ©montre sa capacitĂ© Ă  concrĂ©tiser une vente dans le respect Ă©quilibrĂ© des intĂ©rĂŞts du client et de ceux de la sociĂ©tĂ©.
  •  ConnaĂ®t et applique les règles et procĂ©dures en vigueur, notamment en matière de tenue de l’exposition, d’information du client et de respect de la lĂ©gislation commerciale conformĂ©ment aux directives transmises.
  •  Assure la satisfaction finale de son client par le suivi personnalisĂ© de ses ventes (suivi des livraisons, mise en chantier et installations, suivi tĂ©lĂ©phonique, règlement des litiges).
  •  IntĂ©grĂ© dans une Ă©quipe au succès de laquelle il contribue par son savoir-faire et sa participation aux tâches d’ensemble.
  •  Obtient des rĂ©sultats chiffrĂ©s conformes aux rĂ©sultats obtenus, en moyenne, par les vendeurs de ce niveau Ă©chelon (chiffre d’affaires, structure des ventes, ventes de service).

Vendeur « système Â» qualifiĂ© (Niveau 4 Echelon 1)

Au delĂ  de ce qui est requis au niveau 3 Echelon 3 :

  •  Vendeur professionnel ayant confirmĂ© depuis plusieurs annĂ©es des compĂ©tences commerciales et techniques par des rĂ©sultats d’activitĂ© se situant rĂ©gulièrement au delĂ  de la moyenne de l’univers produit (chiffre d’affaires moyen, structure des ventes, ventes de services, qualitĂ© des dossiers et fiabilitĂ© des devis, niveau de SAV client, taux de satisfaction client).
  •  Optimise ses compĂ©tences par un souci constant de s’informer et de former. Sa connaissance des produits, des services, du marchĂ© et de la concurrence en font une rĂ©fĂ©rence professionnelle dans le mĂ©tier.
  •  Fait rĂ©gulièrement remonter les informations utiles pour l’entreprise, dans le cadre des dispositifs de circulation de l’information existants (chef de file).
  •  Par son professionnalisme, il peut ĂŞtre amenĂ© Ă  participer Ă  des rĂ©unions internes sur l’évolution du mĂ©tier.
  •  Participe activement Ă  la vie du magasin et de l’équipe, il en facilite le fonctionnement et participe notamment Ă  l’intĂ©gration et Ă  l’accompagnement des nouveaux embauchĂ©s (par exemple : par la transmission de consignes).
  •  Passe Ă  ce niveau après entretien d’activitĂ©, sur proposition de son responsable.

Vendeur « système Â» expert (Niveau 4 Echelon 2)

Au delĂ  de ce qui est requis au niveau 4 Echelon 1.

Vendeur expert ayant confirmĂ© depuis plusieurs annĂ©es des compĂ©tences commerciales et techniques de haut niveau :

  •  Grâce Ă  sa maĂ®trise des relations client et sa capacitĂ© Ă  assurer un suivi de la clientèle de manière autonome.
  •  Grâce Ă  ses connaissances des produits, services et techniques de vente sur l’ensemble des produits de l’univers.
  •  Grâce Ă  sa capacitĂ© Ă  mettre en avant les spĂ©cificitĂ©s des produits et les avantages consommateurs.
  •  Grâce Ă  la mise en valeur de son environnement de travail.

Le vendeur expert est connu et reconnu dans son magasin et dans l’entreprise :

  •  Son implication et son rayonnement personnel font de lui une rĂ©fĂ©rence dans le mĂ©tier.
  •  Il fait preuve d’aptitude Ă  transmettre son savoir faire.
  •  Il est capable de relayer l’action de son responsable, notamment en l’absence de celui-ci.

Passe à ce niveau après entretien d’activité et sur proposition de son responsable.

ARTICLE 4 : MISE EN OEUVRE DE LA FILIERE PROFESSIONNELLE

Une grille d’évaluation reprenant les principaux aspects du mĂ©tier, tant sur le plan des rĂ©sultats quantitatifs, que des aspects qualitatifs ("commerce et technique", "organisation gestion", "aspect humain") permet de mesurer le niveau de professionnalisme de chaque vendeur « système Â» et de lui attribuer le niveau Ă©chelon correspondant.

Cette évaluation doit se faire au cours d’un entretien d’activité entre le vendeur et son supérieur hiérarchique, au moins une fois par an (à compter de l’entretien précédent).
Au cours de cet entretien, les résultats de l’ensemble de la période écoulée doivent être pris en compte.

1/ Le fait d’atteindre le seuil correspondant à un niveau échelon supérieur permet, dès le mois suivant l’entretien, l’attribution de ce nouveau niveau échelon.

2/ Le fait de ne plus atteindre le seuil requis de manière significative doit entraîner la mise en place avec le vendeur concerné d’un plan personnel d’amélioration.

3/ Pour les nouveaux embauchés n’ayant pas d’expérience significative dans le métier, le niveau échelon de départ se situe au Niveau 3 Echelon 2. Le passage à un niveau supérieur se fait, après au maximum deux ans de pratique professionnelle dans l’entreprise.

4/ La grille d’évaluation, établie au niveau société, peut être revue par l’entreprise, en concertation avec les partenaires sociaux, en fonction de l’évolution de ses politiques, des nécessités du marché, ou de l’évolution du contenu des métiers concernés.

ARTICLE 5 : PRINCIPES DU SYSTEME DE REMUNERATION DES VENDEURS CUISINES

5.1 - Rémunération minimale mensuelle

La rĂ©munĂ©ration minimale du vendeur est fonction de :

Son niveau de professionnalisme, apprécié au travers des différents stades de la classification professionnelle décrite ci-dessus. A chaque niveau de cette filière professionnelle est associé un salaire fixe correspondant aux salaires minima de la grille de salaire Boulanger.

Une prime d’ancienneté calculée conformément aux dispositions de la convention collective, appliquée à la grille des salaires minima de la CCN, viendra compléter, le cas échéant le fixe de base.

5.2 - Le salaire minimum (grille de salaire Boulanger)

Il peut ĂŞtre majorĂ© par un montant de primes sur ventes calculĂ© mensuellement pour chaque vendeur. Ce montant de prime constitue la « rĂ©munĂ©ration variable sur ventes Â» du vendeur.

Chaque mois il sera fait la somme des primes dues au vendeur, fonction des cuisines vendues et des cuisines délivrées chez les clients au cours du mois.

La somme de ces primes sera comparée au salaire fixe minimum du Niveau 1 Echelon 2, correspondant au niveau de salaire de base minima de la filière vendeur.

Si cette somme de primes s’avère supĂ©rieure au salaire minimum (Niveau 1 Echelon 2), le salaire final du vendeur sera complĂ©tĂ© d’une « rĂ©munĂ©ration variable sur ventes Â» Ă©gale Ă  :

Total des primes dues au titre des ventes de cuisines vendues et/ou dĂ©livrĂ©es dans le mois + total des primes sur ventes rĂ©alisĂ©es par ailleurs dans le mois (Ă©lectromĂ©nager seul, par exemple) moins Salaire de base du niveau 1, Ă©chelon 2 (appelĂ© « seuil Â») := rĂ©munĂ©ration variable sur ventes.

5.3 - Détail du fonctionnement des différentes catégories de primes

1/ Primes individuelles sur les ventes de cuisines complètes, posées

Celles-ci varient en fonction de l’efficacitĂ© de l’action personnelle du vendeur : elles s’apprĂ©cient en fonction de paramètres quantitatifs : nombre de cuisines vendues et dĂ©livrĂ©es dans le mois, CA correspondant, remises accordĂ©es, et marge dĂ©gagĂ©e par chaque cuisine. Ces paramètres sont la traduction des politiques commerciales de la sociĂ©tĂ©, de l’évolution des marchĂ©s et des produits. Ils sont variables dans le temps, par nature. La prime du vendeur sur chaque cuisine vendue et dĂ©livrĂ©e est un pourcentage de la marge finale et globale dĂ©gagĂ©e par la vente de la cuisine.

Ce pourcentage est le plus stable possible dans le temps : sauf Ă©volution majeure des paramètres commerciaux qui rĂ©gissent la construction de la marge, le tarif cuisine est fixĂ© pour une pĂ©riode d’une annĂ©e complète. Sa rĂ©actualisation normale se fait en dĂ©but d’annĂ©e après information des partenaires sociaux au cours d’une rĂ©union. Le pourcentage de marge permettant le calcul des prime correspond Ă  13% en fĂ©vrier 2008.

On entend par marge globale : la marge sur les meubles, + la marge sur l’électro / encastrable, + la marge sur les accessoires et robinetterie + la marge sur les Ă©ventuels contrats de garantie + la marge sur les travaux de pose, moins les remises de toutes natures effectuĂ©es par le vendeur (hors remises pour reprise contrat).

Pour que la vente soit considĂ©rĂ©e comme effective et donne lieu Ă  calcul de prime, il faut qu’elle satisfasse aux conditions suivantes :

  •  La vente a fait l’objet d’un bon de commande « cuisines Â» et d’une facture en bonne et due forme, signĂ©s par le client.
  •  Le montant de la vente a Ă©tĂ© enregistrĂ© en caisse, le jour de la vente et le dossier cuisine a Ă©tĂ© transmis aux services cuisines.
  •  L’accusĂ© de rĂ©ception du fournisseur et les cotations (mĂ©trĂ©s, plan) ont Ă©tĂ© validĂ©s par les responsables de ces opĂ©rations. La cuisine commandĂ©e est complète, conforme aux besoins du client et aux engagements commerciaux pris.

L’ absence de retour d’accusé de réception émanant d’un fournisseur consécutivement à l’envoi d’un bon de commande dans le respect des procédures en vigueur plus de 10 jours (calculés du lundi au vendredi) avant une échéance de paie (hors cas particulier du mois d’août) donne lieu à la prise en compte du bon de commande pour le calcul de la prime du mois en cours et à une régularisation le mois suivant.

  •  L’acompte ou le prix de vente a Ă©tĂ© encaissĂ©, ou le crĂ©dit acceptĂ© conformĂ©ment aux règles en vigueur et Ă  la lĂ©gislation commerciale.
  •  La cuisine a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©e chez le client.

(Une simple réservation non suivie d’une vente effective réalisée comme ci-dessus, ne sera pas considérée comme une vente et ne génère pas de calcul de primes).

2/ Primes individuelles sur les autres ventes de produit et services.

Il est possible que le vendeur cuisine soit amené à vendre des produits isolés (électroménager encastrable par exemple) ou des services (CEG ...) indépendamment d’une cuisine complète.

Dans ce cas, ces ventes seront soumises aux règles communes aux autres vendeurs (facture spécifique), conformément à l’accord d’entreprise du 5 Août 2005 et produiront les primes articles ou service, comme pour les autres vendeurs. (Cf. articles 222, paragraphe 1 et 2 de l’accord).

Ces primes, le cas Ă©chĂ©ant, seront additionnĂ©es aux primes « cuisines Ă©quipĂ©es Â» pour ĂŞtre, mensuellement, comparĂ©es au seuil du niveau 1 Ă©chelon 2.

3/ Prime collective

Elle ne concerne pas les vendeurs cuisines.

ARTICLE 6 : MODALITES PARTICULIERES DE CALCUL DE LA REMUNERATION DU VENDEUR CUISINE

6.1 - Cas des absences indemnisables

En cas d’absence donnant lieu Ă  indemnisation conformĂ©ment aux dispositions lĂ©gales ou conventionnelles, les complĂ©ments de salaire versĂ©s par l’entreprise sont calculĂ©s en fonction :

  •  Du niveau de salaire fixe de base du vendeur concernĂ©.
  •  De la moyenne des rĂ©munĂ©rations variables sur ventes calculĂ©e sur la base de 12 dernières pĂ©riodes de paie connues au moment de l’absence (arrĂŞtĂ©es Ă  M-1).

Ce même calcul sera adopté pour l’indemnisation des formations décidées par l’employeur.

6.2 - Transition entre le système actuel

Rappel du principe de calcul actuel

Les primes sur ventes de cuisines, jusqu’à la date de mise en Ĺ“uvre du prĂ©sent accord sont payĂ©es sur la base de 90 % Ă  la prise de commande, les 10 % restants sont versĂ©s en fin de chantier.

Ce système est supprimé le 1er du mois de mise en application de l’accord.

Les primes seront alors versĂ©es selon le principe suivant :

  •  50 % des primes dues au titre des ventes de cuisine enregistrĂ©es dans le mois (conformĂ©ment aux conditions rappelĂ©es ci-dessus) seront versĂ©s avec la paie du mois concernĂ©.
  •  Le solde de ces primes sera versĂ© dans le mois de livraison de la cuisine chez le client.

Toutefois une transition sera prĂ©vue sur les 4 premiers mois de mise en Ĺ“uvre avec le schĂ©ma suivant :

MOIS % de primes versées de suite % de primes versées à la livraison
1 80 % 20 %
2 70 % 30 %
3 60 % 40 %
4 50 % 50 %

Pendant ces 4 mois de transition, une garantie spĂ©cifique de rĂ©munĂ©ration sera versĂ©e au vendeur :

Le salaire brut de chaque mois sera comparĂ© Ă  la moyenne des rĂ©munĂ©rations brutes perçues par le vendeur sur les 12 mois prĂ©cĂ©dents le dĂ©marrage de ce nouveau système. Si la moyenne des 12 mois s’avère supĂ©rieure au salaire brut du mois concernĂ© pendant la pĂ©riode de transition, un complĂ©ment spĂ©cifique et temporaire de rĂ©munĂ©ration sera versĂ© au vendeur pour amener sa rĂ©munĂ©ration brute du mois Ă  hauteur de sa « moyenne 12 mois Â»

6.3 - Cas des vendeurs quittant l’entreprise

  •  A la date de dĂ©part de l’entreprise, il sera Ă©tabli un arrĂŞtĂ© des primes non encore versĂ©es associĂ©es dossiers cuisines n’ayant pas fait l’objet d’un accusĂ© de rĂ©ception fournisseur et/ou n’étant pas encore livrĂ©es chez le client, c’est Ă  dire des ventes non encore effectives conformĂ©ment Ă  la dĂ©finition du 5.3.
  •  Compte tenu de la non effectivitĂ© de ces ventes et des inĂ©vitables variations qui interviennent entre le dĂ©but d’un dossier cuisine et sa clĂ´ture effective et compte tenu du travail de suivi du client qui est menĂ© par le vendeur pendant cette phase, il sera opĂ©rĂ© un abattement de 30% sur les primes thĂ©oriques Ă  naĂ®tre de ces dossiers.
  •  Les primes ainsi abattues seront additionnĂ©es aux primes servant au calcul de la rĂ©munĂ©ration variable sur ventes du mois d’établissement du solde de tous comptes.

6.4 - Cas particulier du mois d’août

Au mois d’aoĂ»t, dans l’hypothèse dans laquelle il ne serait pas possible d’obtenir d’accusĂ©s de rĂ©ception de la part de nos fournisseurs pour cause de fermeture annuelle de nombre d’entre eux, les dispositions suivantes seraient applicables :

Le calcul classique de rémunération variable sur vente n’interviendrait pas. Les livraisons intervenant en août ne seraient donc pas prises en compte pour le calcul de la paie du mois.

La paie du mois d’août serait alors calculée à l’aide de la moyenne des rémunérations variables sur ventes acquises par chaque vendeur au cours des 12 mois précédant le mois d’août.

L’avance ainsi constituée donnerait lieu à une régularisation sur la ou les paie suivantes en fonction des retours d’accusés de réceptions émanant des fournisseurs et des livraisons intervenues au mois d’août.

ARTICLE 7 : MISE EN Ĺ’UVRE ET DUREE DE L’ACCORD

Le présent accord se substitue aux accords et usages antérieurs ayant eu pour objet la rémunération des vendeurs cuisines.

Il sera appliquĂ© pour les vendeurs concernĂ©s dès la mise en place des outils informatiques permettant : le calcul des marges cuisines, la visualisation vendeur, les remontĂ©es vers le système de paie en fonction des Ă©chĂ©anciers de paiement. Compte tenu de la pĂ©riode de transition, cette date d’application sera, au plus tard le 1er du 4ème mois suivant la conclusion de l’accord.

Dès la signature, les nouvelles modalités de calcul de primes seront appliquées, pour les ventes de cuisines réalisées à partir du 1er mois civil suivant la signature.

Les reliquats dus aux vendeurs sur les ventes passées, seront versés au fur à mesure des poses à venir, sur la base des règles antérieures.

Le présent texte est conclu pour une durée indéterminée. Toutefois, les parties signataires ont la possibilité de le dénoncer ou d’en demander la modification moyennant information réciproque par courrier recommandé et tenue d’une rencontre paritaire dans les trois mois suivants, afin de convenir ou d’arrêter les dispositions nouvelles à mettre en œuvre.

ARTICLE 8 : CHAMP D’APPLICATION - PUBLICITE

Les parties considèrent que les dispositions prévues dans le présent accord annulent les dispositions antérieures de même nature, reprises le cas échéant, par le biais de contrats individuels et que les dispositions du présent texte sont plus favorables que les dispositions antérieures, notamment par la mise en place d’une partie fixe dans la rémunération des vendeurs.

Conformément aux articles L 132.10 et R 132.1 du livre I du Code du Travail, le texte du présent accord sera déposé auprès de la DDTE compétente pour le siège de l’entreprise

 


REC_Vendeur_cuisine REC_Vendeur_cuisine